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LES ARCHIVES OVNIS FRANCOPHONES. DOSSIER INTÉGRAL

Dernière mise à jour : 4 août 2023

Les archives concernant les signalements d’ovnis (aussi nommés PAN, Phénomènes Aérospatiaux Non identifiés) sont d’une importance notable pour les recherches historiques sur le sujet et leur préservation.

Aussi, dans le cadre du CIPO (Collectif d’Intervenants sur le Phénomène Ovni), nous poursuivons notre axe de travail consistant à lister les plus grandes bases d’archives d’ovnis francophones et leurs liens d’accès.

Cette démarche vise à permettre à tout chercheur ou média d’accéder à de larges bases de documentation, regroupant pour certaines plusieurs milliers de cas d’ovnis.

4 types de sources pourraient être distinguées : militaires, journalistiques, publiques ou privées.


I) SOURCES MILITAIRES


- En 2021. Le Service Historique de la Défense (SHD), basé à Vincennes, ouvre à la consultation une base d’archives ovnis couvrant la période 1954 à 1983 (intitulée Collection OVNI - SHD GD 2007 ZM1).

La base comprend des messages télex, ainsi que des rapports et procès-verbaux de gendarmerie. Ces archives ne sont consultables que sur place avec rendez-vous. À ce jour, les copies ne sont pas autorisées.

https://www.servicehistorique.sga.defense.gouv.fr/ark/965264


- Certains enquêteurs, associations ou journalistes ont pu obtenir et travailler sur des copies de documents déclassifiés ou des procès-verbaux officiels d’enquête.

Par exemple, le journaliste Jean-Claude Bourret, notamment dans son ouvrage Ovni, l’armée parle, édition France-Empire, 1979. Dans le chapitre III, « Les documents de l’Armée Française », est retranscrite une trentaine de rapports de gendarmerie.


- Le rapport COMETA

Document de 116 pages avec annexes, rédigé par plusieurs scientifiques, ingénieurs, pilotes et militaires (dont des généraux) français qui fut publié en 1999.

Il est disponible en version papier et aussi en libre téléchargement sur le site du GEIPAN :

Le rapport COMETA liste des rapports d’ovnis français et étrangers, dont une majorité implique des pilotes et militaires ou des cas de rencontres rapprochées. Ses conclusions privilégient une origine extraterrestre. Bien que peu médiatisé en France, il rencontra un bon accueil à l’international.


II) UFOLOGIE PUBLIQUE


- GEIPAN (Groupe d'Études et d'Informations sur les Phénomènes Aérospatiaux Non identifiés)

Organisme public, créé en 1977 (précédemment nommé GEPA, puis SEPRA) et rattaché au Centre National d’Études Spatiales. Il collecte et analyse les observations de PAN.

Les cas sont classés en 4 catégories après étude : A : phénomène parfaitement identifié / B : probablement identifié / C : Non identifié (manque de données) / D : Non identifié (après enquête).

Depuis 2007, une partie de ces archives est librement consultable sur son site Internet www.cnes-geipan.fr. Les identités des témoins sont anonymisées. La base regroupe environ 3000 cas (sur un total estimé d’environ 5000 cas recensés).

Sur le site Internet, dans la rubrique Recherche de cas, l’onglet Tous les cas permet de télécharger un fichier Excel comprenant des résumés synthétiques d’environ 2700 cas.

Certains de ces cas reposent parfois sur des PV de gendarmerie, questionnaires de témoignages du GEIPAN, questionnaires aéronautiques (Airprox) et/ou des enquêtes de terrains menés par des bénévoles.

Certains événements majeurs ou grandes vagues d’ovnis de l’ufologie française ne sont toutefois pas représentés, ou très partiellement, dans ces bases accessibles du GEIPAN. Il convient alors de les rechercher dans les archives de l’ufologie privée.


III) UFOLOGIE PRIVÉE


- Les pionniers de l’ufologie française et les premières vagues mondiales modernes d’ovnis


* Jimmy Guieu (1926-2000).

Auteur de 80 romans de science-fiction, il fut aussi un ufologue très investi dans les enquêtes de terrains, notamment par son groupe Commission Ouranos (dont les publications sont numérisées en libre accès dans la base AFU, cf. ci-dessous), ses vidéos Les portes du futur et ses ouvrages.

Ses deux premiers livres ufologiques (Les soucoupes viennent d’un autre monde, 1952 et Black-out sur les soucoupes volantes, 1956, aux éditions Fleuve Noir) dressent un catalogue épais de cas d’ovnis recensés sur plusieurs continents à l’époque.

Certains événements listés dans ces livres furent plus tard considérés comme résolus (méprises, confusions ou canulars), mais de nombreux autres demeurent inexpliqués à ce jour. Des archives historiques, divulguées ultérieurement, confirment la répétition de grandes vagues d’ovnis mondiales à cette époque.

Le report de Ted Bloecher (Report on the UFO Wave of 1947) dénombre 853 cas distincts d’ovnis (majoritairement des signalements de sphères et disques volants, à forte vélocité et opérant des manœuvres aériennes inexplicables) sur le territoire américain pendant l’été 1947 rapportés dans les articles de presse.

À partir de 1948, divers documents officiellement déclassifiés (Protection of Vital Installations, FBI, 1949 / Objects sighted over Oak Ridge, CIA, 1950 / Flying discs reportedly seen in vicinity of Savannah River plant Atomic Energy Commission, mémo FBI de John Edgar Hoover, 1952…) et les synthèses de Lincoln Lapaz (AFOSI Summary of Sightings of Unknown Aerial Phenomena, 1950 / projet Twinkle) évoquent des incursions répétées et insistantes de « boules de feu vertes » et disques volants sur des sites nucléaires américains du Nouveau-Mexique.

Les statistiques du rapport Blue Book (1952-1969) désignent également un pic d’activité d’ovni à cette période. La période 1947 à 1954 y représente environ la moitié des 701 cas inexpliqués.

Le rapport de Dominique Weinstein (Phénomènes Aériens Non identifiés, 80 ans d’observations de pilotes, 1916 à 2000) confirme cette tendance. Dès l’année 1947, 45 cas de signalements d’ovnis par des pilotes sont répertoriés. 1952 est une année record avec 208 cas.

Dès cette date, des affaires inexpliquées et crédibles de rencontres aviateurs-ovnis sont médiatisées, par exemple : Kenneth Arnold - Emil J. Smith - Richard Rankin - Byron Savage, 1947 / Georges F. Gorman - Clarence Chiles et John Whitted - Thomas F. Mantell, 1948 / Adams et Anderson - John William Kilburn - Arthur Weisberger, 1950 / Raymond Galibert (France) - Joseph J. Kaliswesky et Jack Donahue - Michael Swiney et David Crofts - Donald Kent Slayton - Gordon Cooper - Graham Bethune, 1951/William B. Nash et William H. Fortenberry - John L. Mc Ginn et John R. Barton - Carrousel de Washington, 1952…

En résumé, à partir de 1947, des observations d’ovnis sont massivement rapportées dans le monde. Plusieurs bases d’archives (journalistiques, ufologiques ou militaires déclassifiées) le confirment. Dès cette époque, les caractéristiques de ces objets volants inconnus suscitent l’interrogation car elles ne correspondent pas à celles de l’aéronautique officielle : formes atypiques (disques, sphères, cigares) et peu aérodynamiques, vols stationnaires suivis d’accélérations fulgurantes, vitesses extrêmes, manœuvres improbables, absence de système de propulsion visible, déplacements silencieux et sans bangs soniques…


* Aimé Michel (1919-1992)

Philosophe de formation et écrivain, il s’est notamment illustré dans un recueil de cas de la grande vague d’ovnis en France de l’hiver 1954 (Mystérieux Objets Célestes, 1ère édition en 1958), où il détaille avec des sources cet événement majeur de l’époque. Il y développe la thèse de l’Orthoténie, supposant des tracés coordonnés d’ovnis, possiblement en « toiles d’araignées ». La théorie fut contestée à l’époque, soulignant qu’il était malaisé d’en déduire un schéma général. Cependant, des témoignages cohérents sur des lignes géographiques, sur la même tranche horaire, confirment des déplacements rectilignes traversant des régions françaises (et plus tard l’Italie).

Aimé Michel a également mené des études ufologiques sur certains cas emblématiques comme « l’ovni d’Orly ». Le 17 février 1956, un objet enregistré au radar, alterne pendant 3 heures des vols stationnaires et accélérations fulgurantes jusqu’à 2400 km/h. Le témoignage de monsieur Desavoye, pilote d’Air France, est publié dans la presse, qui annonce également que le radar a été vérifié et il a fonctionné normalement (article du journal Le Figaro, 21 février 1956). L’enquête d’Aimé Michel auprès des techniciens de l’aéroport déterminera que l’objet semblait ajuster en fonction des communications radio et des positions des radio balises.


- Bases de données et études aéronautiques


* Commission technique 3AF-SIGMA2

Commission aéronautique privée, regroupant des pilotes, scientifiques et ingénieurs. Son rapport publié en 2021, de 377 pages, comprend des études techniques de PAN français ou étrangers. Les analyses de cas y sont souvent documentées par des éléments factuels (photos, rapports techniques, enregistrements radars…).

Un rapport précédent de la commission 3AF SIGMA 1 (Incursions inconnues dans les espaces aériens du monde entier, publié en 2009), se basant sur des archives américaines déclassifiées, traite notamment de survols de sites nucléaires stratégiques par des objets volants inconnus sur la période 1948/1950.


* Bases de données de rencontres pilotes-ovnis

Les deux plus grandes bases de données connues concernant ces événements sont :


1) Le rapport de Dominique Weinstein, précédemment cité, qui liste avec dates, zones géographiques et références 1300 cas rapportés entre 1916 et 2000. Il est librement téléchargeable en version anglaise (Unidentified Aerial Phenomena, 80 Years of Pilot sightings) sur ce lien :


2) Le NARCAP (National Aviation Reporting Center on Anomalous Phenomenon), groupe de recherche indépendant créé en 1999, répertorie dans son dernier recensement plus de 3 500 observations mondiales de phénomènes aériens non identifiés par les pilotes militaires, civils et commerciaux.

Sur le site Internet du NARCAP (https://www.narcap.org/), dans l’onglet Research, des dossiers et rapports techniques sont classés par catégories.

Nous rappelons que si des pilotes ou techniciens aéronautiques francophones souhaitent transmettre des témoignages de PAN/OVNIS, le CIPO a ouvert une cellule de recueil de témoignages animée par Jack Krine, pilote français.


- Les bases d’archives francophones


Site géré par Patrick Gross, déclarant un recensement de 10 000 cas, avec les copies d’articles de journaux de l’époque, publications et comptes-rendus d’études ufologiques. Les cas sont classés en 3 catégories :

* A : Cas ayant une explication triviale certaine ou plausible ou évidente qui n'a aucune réfutation sensée, cas "expliqués".

* B : Cas pour lequel une ou plusieurs explications triviales sont tout à fait possibles, sans réfutation(s) vraiment solide(s), cas "indécis".

* C : Cas pour lesquels toute tentative d'explication triviale se heurte à des difficultés, "bons" cas.

Certaines affaires sont parfois documentées par plusieurs articles de journaux ou analyses qui peuvent s’avérer contradictoires. Le dossier consacré à la vague de 1954 comprend plus de 2200 cas, ce qui constitue la plus grande base de données connue à date sur cet événement.

* RR0

Site Internet présentant divers articles de synthèse en français sur des sujets variés, scientifiques, en marge (ufologie, paranormal, etc…) ou techniques (informatique).


* Base ovni France : http://baseovnifrance.free.fr/

Base mentionnant plus de 3000 cas français. Un index permet d’effectuer des recherches par lieux, dates et autres critères : atterrissages (456 cas sont annoncés dont 204 pour l’année 1954), effets physiques, effets sur les témoins, photos, dessins, confusions possibles, fraudes…

Un dossier spécial est consacré aux événements de la nuit du 30 au 31 mars 1993. Lors d’une rentrée atmosphérique du troisième étage de la fusée russe porteuse du satellite Cosmos 2238, des ovnis cylindriques et triangulaires ont été signalés en France et au Royaume-Uni.

En France, vers 2h20, à Saint-Clair-du-Rhône en Isère. 2 gendarmes observent de près la descente d’un objet, de 50 mètres comportant des hublots lumineux, au-dessus d’une carrosserie. Il disparaît instantanément quand une voiture approche (les témoignages des 2 gendarmes figurent dans la revue Lumières Dans La Nuit N°318). Toujours dans l’Isère, au lieu-dit Reymure, vers Vif à 2h15, 2 autres gendarmes déclarent avoir observé un rectangle volant (taille estimée 50m x 10m) avec 6 hublots, évoluant à environ 300 mètres d’altitude le long d’une montagne. Fait curieux, l’objet semblait transparent. « On voyait les sapins de la montagne au travers de l’objet » (cas détaillé dans le fascicule de Franck Marie, Vague du 31 mars 1993, 18 départements survolés, Banque Ovni).

Au Royaume-Uni Nick Pope dresse un compte rendu d’incidents s’étant produits sur les bases de la Royal Air Force de Shawbury et Cosford (The Cosford Incident). Par exemple sur la base de Shawbury, l’officier météo W. Elliott observe un triangle (taille estimée entre celle d’un C-130 et d’un Boeing 737) traverser lentement la campagne vers la base RAF. L’appareil tire un faisceau de lumière (comme un laser) qui balaye le champ entourant la base. Le faisceau lumineux se rétracte et l’aéronef accélère soudainement.


- Bases de documents numérisés

L’AFU est une base de données francophone regroupant plusieurs dizaines de milliers de documents ufologiques numérisés en libre accès, que les contributeurs alimentent avec l’accord des ayants droit :

Les principales rubriques sont : Livres, coupures, bases de données, listes de discussion, mémoires, documents, magazines, sujets, rapports d’ovnis, sites Internet. La base inclue aussi des dossiers internationaux.

À titre d’exemples, la base comprend par exemple les 300 premiers numéros de la revue de la revue Lumières Dans La Nuit.


- Archives et mémoires de l’ufologie

Des associations sont spécialisées dans la sauvegarde des archives et mémoires de l’ufologie.


* SCEAU : Sauvegarde et Conservation des Études et Archives Ufologiques.

L’association se consacre à la Sauvegarde et Conservation des Etudes et Archives Ufologiques. Elle dépose et inventorie des archives ufologiques auprès des centres d’archives nationaux et départementaux et dans des bibliothèques publiques.

L’association peut passer des accords avec des ufologues et leur famille de leur vivant afin que leurs recherches soient sauvegardées à leur décès. Ce travail est laborieux car il implique des déplacements sur tout le territoire pour récupérer parfois de volumineux cartons. D’autre part, certaines archives sont détériorées (feuilles en mauvais état, encres délavées, agrafes rouillées, documents collés…) et ne peuvent pas être scannées par bloc de feuilles.

L’association alerte par ailleurs sur des cas préoccupants de destructions ou de disparitions d’archives ufologiques. En effet, dans certaines circonstances, d’importantes archives d’associations ou de chercheurs ont été jetées, détruites ou demeurent introuvables.


* ODH TV

Web TV diffusant des enquêtes de terrain, actualités, reportages, dossiers astronomiques et se consacrant à la sauvegarde des Mémoires de l'Ufologie Française par le biais de vidéos ou de podcasts.

ODH Tv ARCHIVES :www.youtube.com/ODHTv

ODH Tv 2 : www.youtube.com/channel/UC8o81D0CgSe-L6qyQ5DVx8A

Des interviews ODH TV de chercheurs permettent aussi de préserver les témoignages et analyses d’ufologues disparu(e)s. Par exemple, celui de Francine Fouéré, doyenne de l’ufologie française, qui fut avec son mari, les créateurs de la revue ufologique GEPA (où participaient des scientifiques et qui fut présidée par le général Lionel Max Chassin entre 1964 et 1970) :


* Histoire de la recherche ufologique

Divers auteurs français ont publié des ouvrages sur l’histoire de l’ufologie française, son évolution, ses polémiques et ses enjeux sociétaux. Quelques exemples, non exhaustifs :


Thibaut Canuti : (Un fait maudit ; histoire originale et phénoménologique du fait ovni, 2007, éditions JMG / Histoire de l'ufologie française ; le temps des officiels, 2019, JMG / Histoire de l'ufologie française : 1. Le temps des soucoupistes, 2021, JMG).

Robert Roussel : (OVNIS, Les oubliés de la science, 2016 / OVNIS 1947-2017. Le choix du déni, 2018, éditions L'Harmattan).

François Parmentier : (OVNI : 60 ans de désinformation, 2004, éditions du Rocher).


Beaucoup d’autres auteurs francophones ont publié des études de cas et/ou des réflexions sur la question ufologique. Par exemples : Stéphane Allix, Nicolas Augusto, Fabrice Bonvin, Bernard Bidault, Rémy Borne, Gildas Bourdais, Jean-Claude Bourret, Jean Casault, Gérard Deforge, Nicolas Dumont, David Galley, Thierry Gaulin, Jonathan Giné, Didier Gomez, Jean-Gabriel Greslé, Pierre Guérin, Egon Kragel, Claude Lavat, Bertrand Méheust, Joël Mesnard, Michel Monnerie, Jean-Pierre Petit, Gilles Pinon, Jacques Vallée, Christelle Seval, Jean Sider, Guy Tarade, Daniel Robin, Manuel Wiroth… Nous ne pouvons actuellement pas répertorier toutes ces publications, mais nous n’excluons pas de les intégrer plus tard dans une catégorie bibliographie.


- Associations ufologiques privées

Il serait trop long de toutes les citer car plusieurs dizaines ont été créées depuis les années 1950. Elles reposent généralement sur des réseaux d’enquêteurs capables de couvrir des zones régionales ou nationales. Certaines peuvent disposer d’archives conséquentes sur le phénomène ovni et parfois les diffuser, ainsi que des enquêtes de cas dans leurs propres magazines ou bulletins (Commission OURANOS, GEPA, LDLN, MUFON...).

- Documentaires vidéo

* Archives INA

À cette adresse internet, sont compilés des liens de diverses archives télévisées INA concernant les ovnis : interviews de témoins, enquêtes militaires, CNES, vague belge…

* Projet I.C.A.R.E.

Animé par Jean-Claude Leroy, il a pour but de recenser et sauvegarder les documentaires vidéos sérieux. Les fiches techniques détaillées des émissions sont consultables sur le site de l’association CNEGU :

* Eyes on UFO

Eyes on Cinema est une chaîne YouTube consacrée aux influenceurs du cinéma. Elle comprend une rubrique consacrée aux témoignages enregistrés face caméra concernant de célèbres affaires (plus de 200 dossiers à date) :

On y trouve des témoignages de rencontres ovnis par des pilotes, astronautes, policiers et aussi des récits de faits à forte étrangeté comme des présumées rencontres de troisième type ou abductions.


- Catalogues de phénomènes spatiaux mystérieux

L’écrivain américain Charles Hoy Fort, dans ses ouvrages (Le livre des damnés, publié en 1919, puis Lo ! en 1931) listait des observations d’anomalies rapportées par des astronomes comme des « météores à trajectoires contrôlées », des engins inconnus dans l’air ou dans l’espace, ainsi que des lumières sur la Lune. Des catalogues spécifiques à ces luminosités ou obscurcissements, nommés Phénomènes Lunaires Transitoires, ont été publiés comme le rapport NASA TR-R 277, en 1968 (qui en listait 569), puis plus tard celui de l’astronome Winifred Sawtell Cameron (Lunar Transient Phenomena) qui en a comptabilisé 470 nouveaux entre 1973 et 1993.

Le document A list of sightings by astronomers, liste 372 observations d’ovnis par des astronomes (dans l’air ou l’espace), de 1623 à 2000. Les sources originelles n’y sont cependant pas toujours mentionnées.

Des auteurs francophones ont publié des ouvrages listant et analysant des anomalies spatiales rapportées par des astronomes et astronautes (Michel Granger, La face cachée du ciel, éditions Albin Michel, 1979 / Jean Claude Sidoun, Ovnis dans l’espace, éditions Le Temps Présent, 2012 / Seb Janiak, Anomalies lunaires - Une étude photographique sur les conspirations et canulars lunaires, éditions Le Temps Présent, 2016 / Franck Maurin, Énigmes spatiales, éditions De Vinci, 2021…).

Par ailleurs, des extraits de certaines photos ou de vidéos officielles de la NASA (notamment sur quelques missions Gemini, Apollo et STS) mettent en évidence des objets inconnus se déplaçant de manière autonome dans l’espace.


- OANIS (Objets Aquatiques Non Identifiés)

Des cas assez anciens de phénomènes ou objets aquatiques non identifiés, rapportés par des marins, sont relatés par dans Le livre des damnés de Charles Fort. L’auteur Sylvain Matisse, publie des recensements et analyses de ces anomalies (ouvrages OANI / OVNI. Enquête, méthode, réflexion, 2016 et OANI Compléments d'investigation, 2019, éditions Saint Martin).


- Catalogues de rencontres de troisième type (présumées créatures exogènes)

Des auteurs se sont spécialisés dans le recueil de ces récits.

* Les catalogues d’Albert S. Rosales (Humanoid Encounters), listent environ 18000 présumées rencontres entre humains et « créatures » de 1790 à nos jours. Il convient de préciser qu’il ne s’agit que de recueils d’histoires « brutes », sans enquête ni avis contradictoire.

* Différents auteurs ont listé et analysé les RR3 dans leurs ouvrages :

Henri Durrant, Premières enquêtes sur les humanoïdes extraterrestres, éditions Robert Laffont, 1979 / Michel Figuet et Jean-Louis Ruchon, OVNI : Le premier dossier complet des rencontres rapprochées en France, éditions Alain Lefeuvre, 1979, et les ouvrages d’Éric Zurcher (Les apparitions mondiales d'humanoïdes, 2018 et Les apparitions d'humanoïdes - Nos étranges visiteurs vus à travers les rencontres du 3e type, 2020 aux éditions Le Temps Présent)...

Dans son ouvrage RR3 - Le dossier des Rencontres du Troisième Type en France, 2014, éditions le Temps Présent, l’auteur Julien Gonsalez liste 331 cas de présumées RR3 en France (dont une centaine pour la grande vague d’ovnis de 1954) et 29 en Belgique.

Des analystes ne manquent pas de souligner les caractéristiques parfois décalées ou potentiellement irrationnels de ces événements : éclectisme des profils des « entités », déplacements anormaux ou paraissant irréels, déclenchements de réactions au dernier moment ou seulement à immédiate proximité, paralysies des témoins, curieux scénarios de « récoltes » ou de « pannes », aberrations comportementales, faibles tailles des aéronefs, messages décousus, incohérents ou contradictoires… Tout ceci laissant à penser que si ces RR3 sont vraiment ourdies par une intelligence exogène, ils seraient des sortes de « spectacles » empruntant des référents propres à la culture des témoins ciblés.


- Présumées abductions

Sur ce délicat sujet, soumis à des controverses, peuvent être cités les travaux francophones de Marie-Thérèse de Brosses (Enquête sur les enlèvements extraterrestres, éditions Plon, 1995) et ceux du groupe CERO-France : https://cero-france.com/


- Belgique


* La chronologie OVNI de Godelieve Van Overmeire.

Cette ufologue Belge (1935-2021) a établi un catalogue de 4230 pages, regroupant 10000 cas mondiaux de présumés ovnis (de - 480 av. J.-C. à 2000). Le document PDF est en libre accès dans les bases de données de la COBEPS. Sur certains cas, des notes précisent si des contradictions sont relevées entre des sources : http://www.cobeps.org/pdf/Chronologie-OVNI-VOG.pdf


* COBEPS

L’association COBEPS (Comité belge d'étude des phénomènes spatiaux), anciennement nommée SOBEPS, fut très active pendant la vague de 1989 à 1992, notamment en recueillant environ 2000 témoignages, dont 140 pour la seule journée du 29 novembre 1989 dans la région d’Eupen, qui fut le début d’une longue série d’observations d’engins volants inconnus, majoritairement triangulaires, pouvant évoluer silencieusement, à très faible ou forte vitesse. Les faits sont décrits dans 2 ouvrages : Vague d’OVNI sur la Belgique, tomes I et II, éditions SOBEPS.

Sur son site Internet, l’association liste 2113 cas (triés en catégories A, B, C et D comme celles du GEIPAN français) s’étalant de 979 à 1989.


- Canada

Les chronologies ufologiques canadiennes sont très vastes et anciennes. Par exemple, des articles de presse font état d’observations d’airships pendant la vague de 1896/1897 que l’on croyait confinées aux Etats-Unis, tout comme il y a eu des rapports d’observations de disques volants pendant la vague de 1947. En fait, depuis ces dates, des milliers de cas sont recensés.

Des associations ufologiques canadiennes ont collaboré pour établir une base de données (THE CANADIAN UFO SURVEY), toutes catégories confondues, qui regroupe plus de 20 000 signalements s’étalant de 1989 à 2021. Un projet collaboratif d’une telle ampleur est remarquable. Lien d’accès :


Voici une liste (non exhaustive) d’associations ufologiques canadiennes actives : UFOROM, UFO*BC (www.ufobc.ca), AQU (www.ovni-expert.com), GARPAN (www.garpan.ca), MUFON Canada (www.mufoncanada.com), ADIPAN, TESA (www.tesacan.org).

Merci à Yann Vadnais du GARPAN pour ces informations et participation à ce dossier. Concernant le GARPAN, les bilans décennaux de l’association, comprenant chacun des dizaines de cas étudiés sont librement accessibles sur son site Internet.

Nous soulignons aussi le projet SIETO (Société Internationale des Études Transdisciplinaires en Ovniologie) qui vise à publier la première revue universitaire (bilingue, révisée par les pairs) dédiée aux recherches sur l'ovniologie et les phénomènes associés aux observations d'ovnis.

IV) ARCHIVES JOURNALISTIQUES, PRESSE ET MEDIAS


- Presse, radios et TV

Les spécialistes des archives ufologiques soulignent l’ampleur des articles publiés sur des cas d’ovnis, notamment dans la presse régionale. Par exemple, les signalements de la vague de 1954 sont rapportés dans des milliers de pages de journaux. Ces documents peuvent être retrouvés sur les sites d’archives des journaux ou sur ceux des chercheurs les ayant numérisés.

Toutefois, quasiment aucun journal national, ni chaîne TV, ni radio grand public français n’a véritablement ouvert de cellule d’investigation sérieuse et durable sur le sujet ovnis (à part peut-être la rubrique Dark Zone de David Ramasseul sur le journal Paris Match, qui publie régulièrement des articles).


Aux États-Unis, la donne a changé depuis 2017 où des médias mainstream (New York Times, Washington Post, Popular Mechanics…) se sont saisis du sujet en menant des investigations poussées. Une légère inflexion est notable en France depuis 2017 où certains journalistes commencent à relayer sporadiquement l’actualité internationale sur les phénomènes ovnis.


- Médias spécialisés

Les lacunes informatives des médias mainstream dans le traitement du sujet ovni sont ponctuellement compensées par des chaînes YouTube, ainsi que des émissions ou revues spécialisées.

* Liste non exhaustive : NURÉA TV, BTLV, OVNIS-DIRECT, MIASME TV, UFO CONSCIENCE, OVNI-PARIS, RACONTE-MOI UN OVNI, IKARIS, LDLN, INEXPLIQUÉ, NEXUS, OVNIS SCIENCE & HISTOIRE…

* D’autres sont spécialisés dans le traitement de l’actualité nationale et internationale comme UAP CHECK NEWS (ex EXPLORER LAB), THE UAP SHOW et MAYBE PLANET

* Des émissions TV spécialisées (MYSTÈRES, ODYSSÉE DE L’ÉTRANGE, ENQUÊTES EXTRAORDINAIRES, ENQUÊTES PARANORMALES, RMC STORY, DOSSIERS SURNATURELS…) présentent parfois des reportages ou documentaires sur des événements ufologiques. Certaines sont des investigations sérieuses et objectives mais d’autres dérivent vers du sensationnalisme.

* Documentaires. Par exemple ceux du réalisateur Dominique Filhol : Ovnis, une affaire d’États, 2020 / Le Bureau des Ovnis, 2021 / Valensole, tournage en 2023.

* Des sites Internet se sont diversement spécialisés dans la démystification des fausses vidéos d’ovnis circulant sur Internet : UFO OF INTEREST, CAPTAIN DISILLUSION, UFOTHEATER, APAISS et les dossiers d’ISAAC KOI :


En conclusion, nous relevons en France un déficit général d’information sur le sujet des phénomènes OVNIS/PAN. Revue des 4 acteurs majeurs :


* Les archives militaires ne sont généralement pas publiées ou difficiles d’accès. Les photos ou vidéos d’ovnis prises à proximité de centrales nucléaires sont systématiquement classées en Secret-défense (Cf. vagues de « drovnis » en fin 2014 / début 2015, l’incident de Fessenheim en mai 2018 et d’autres affaires).


* L’ufologie publique (GEIPAN) a recueilli un nombre conséquent de cas de PAN, d’archives et d’enquêtes depuis sa création. À ce jour, environ 3000 sont publiés et librement accessibles, ce qui est une démarche soutenue, notable et louable. Après recoupement, il est toutefois remarqué que d’importants événements et vagues d’ovnis français sont absents ou sous-représentés dans cette base : vague de 1954 / PV de gendarmerie mentionnés par Jean Claude-Bourret dans ses ouvrages / incident d’Orly en février 1956 / événements du 31 mars 1993 / certains cas de rencontres pilotes-ovnis / vague de « drovnis » sur sites nucléaires français en de fin 2014 à début 2015 / incidents dans le Loiret en octobre 2018…

Sur le sujet sensible des événements du 5 novembre 1990, de nombreux témoignages d’époque sont bien recensés dans cette base de données et tous classés en catégorie PAN A (phénomène parfaitement identifié). Cette interprétation globale fut sujette à contestations. En effet, s’il est admis que cette nuit, vers 19h01, la rentrée atmosphérique du 3ème étage d’une fusée russe Proton a provoqué un intense phénomène lumineux, de nombreux témoignages recueillis par les enquêtes de l’ufologie privée décrivent également des observations de formes volantes massives et structurées, évoluant vers des directions non conformes à celle de la rentrée et/ou à des plages horaires différentes. Sur ce point peuvent être cités les travaux de l’ufologue Joël Mesnard (décédé en 2022 et auquel l’ufologie privée a rendu hommage à son remarquable travail), publiés dans la revue Lumières Dans La Nuit, ainsi que ceux de Franck Marie (consultables sur sa base Banque-Ovni et dans son livre OVNI CONTACT, éditions SRES, 1993).

Les croquis et rapports de certains témoins n’apparaissent pas compatibles avec le profil type de rentrées atmosphériques artificielles classiques, visibles sur de nombreuses photos et vidéos diffusées sur des sites Internet consacrés à l’aérospatial, et se présentant généralement en formes de tiges ou flèches lumineuses.

En résumé sur cet événement, s’opposent deux interprétations : celle d’une rentrée atmosphérique classique qui aurait été mal interprétée ou décrite par les témoins, contre celle d’un « accompagnement/parasitage » de cette rentrée par une intelligence d’origine inconnue se livrant à une incursion ou « spectacle » de nature indéterminée.

Il en résulte qu’en cas de divergences de sources ou d’interprétations sur certaines affaires d’ovnis entre l’ufologie publique et privée, des chercheurs souhaitant avoir une vision globale pourraient trouver intérêt à étudier et confronter toutes les données et interprétations contradictoires.


* Médias grand public. Au fil des décennies, la presse régionale française semble avoir joué son rôle en rapportant des milliers de cas d’observations de PAN/OVNIS locales (nonobstant certaines dérives vers l’ironico-scepticisme ou le sensationnalisme). A contrario, les plus grands médias publics français (TV, presse ou radios) n’ont pas exercé les missions d’investigation qu’ils auraient dû engager sur ce sujet.

En dépit d’observations massives d’objets volants inconnus aux performances aériennes inexplicables en France, en Europe et sur tous les continents dès la fin des années 1940/début 1950, de nombreuses fois rapportées par des pilotes et professionnels de l’aérospatial, nous ne pouvons quasiment citer aucun média mainstream ayant développé un service d’enquête sérieux et pérenne. Certains se sont même régulièrement adonnés à des dérives contraires à l’éthique journalistique, en menant des enquêtes superficielles et en traitant le sujet et les témoins sur le ton de la dérision. Le fait que le phénomène ovni soit officiellement reconnu par le Pentagone, par les déclarations d’anciens présidents américains et que la NASA lui consacre une enquête amènera peut-être les médias mainstream francophones à réviser leur approche.

* Ufologie privée. Elle fut et demeure la plus grande contributrice en termes d’archives ovnis. Dès les années 1950, les pionniers de l’ufologie francophone ont dressé des catalogues documentés d’observations d’ovnis, les alimentant également avec des enquêtes de terrain. Les associations ufologiques ont également mené cette tâche, tout en sauvegardant des articles de presse et de nombreuses archives. L’ufologie privée a ainsi compensé les lacunes et les informations non traitées par les 3 autres acteurs.

Un hommage particulier peut lui être rendu sur ce point, d’autant plus que ce travail (contrairement à celui des autres acteurs) n’est pas rémunéré et très rarement soutenu par des subventions. La somme de ces efforts a permis de recueillir des informations précieuses sur des milliers de cas français et mondiaux. Un travail particulièrement utile dans la mesure où l’énigme du phénomène ovni n’a toujours pas été résolue par des explications conventionnelles. Et comme le disait le rapport COMETA, « si l’hypothèse extraterrestre » se confirme, elle serait grosse de conséquences pour l’humanité.


Une présentation vidéo de ces dossiers (émission : Les archives ovnis francophones), animée en 2022 par Franck Maurin, est librement consultable sur Nuréa TV :


Nous remercions tous les chercheurs et les associations ufologiques qui ont contribué à la réalisation de cette synthèse.

En dépit de toutes les sources citées, elle ne saurait être exhaustive tant les archives ovnis francophones sont particulièrement vastes, sans compter, bien sûr, celles du reste du monde. Libre à chacun d’y apporter sa contribution, maintenant et à l’avenir, en citant d’autres bases d’archives existantes ou celles qui seront ouvertes.



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